« Si mon approche de l’écriture est toute entière chargée de l’expérience de la scène, de la tension propre à l’improvisation, je ne cherche pas à reproduire un quelconque résultat musical auquel ces pratiques m’auraient amené. Au contraire, mon attention est entièrement concentrée sur les pouvoirs propres à l’écriture. Autrement dit, je ne me sers pas de la partition pour demander à d’autres de jouer une musique que je joue déjà moi-même dans d’autres cadres. Je ne m’en sers pas non plus pour maquiller une improvisation. Je m’en sers pour pousser le bouchon de la forme le plus loin possible grâce à l’écriture sous toutes ses formes y compris verbale. En conséquence, les orchestres constitués de musiciens aux parcours atypiques, [comme le GGRIL], sont pour moi des partenaires de recherche et d’expérimentation privilégiés. »